Leader mondial du marché de la voiture électrique, la France compte bien le rester. A l’heure où l’écologie rime avec logique économique, Etat et entrepreneurs proposent des initiatives.
Doubler l’installation de bornes sur 3 ans
Les études le prouvent : les Français ne sont pas réfractaires à l’idée d’acheter une voiture moins polluante, mais la crainte de se retrouver en panne – faute de borne lors d’un long trajet – les rebutent. C’est pourquoi un processus d’aide au financement de bornes de recharge à destination des automobiles “propres” va bientôt être voté au Parlement. Arnaud Montebourg, ministre en charge du dossier, annonce que 16.000 bornes seront ajoutées d’ici trois ans au réseau existant (8.000 unités). Sans surprise étant donné qu’il fabrique voitures électriques, batteries et bornes de recharge, le groupe Bolloré annonce un chiffre similaire d’installation de bornes. Premier sur le marché, l’opérateur qui détient l’autopartage à Paris (Autolib’) a tout y gagné pour promouvoir la voiture “propre” individuelle.
Jouer sur l’effet domino
“Il faut installer des bornes de façon rusée”, pointe Isabelle Rivière, présidente de l’Association pour l’avenir du véhicule électro-mobile. A l’instar des Hollandais, où l’Etat a implanté une borne près du logement des acheteurs de voitures électriques. Conséquence directe : un effet domino puisque les voisins n’ont pas racheté de voiture à essence. Le plan gourvernement français prévoit une dérogation au Code des collectivités locales pour l’occupation de l’espace public. En somme, les pouvoirs publics peuvent contraindre une commune à installer plusieurs bornes s’ils jugent leur nombre insuffisant.
