Radars : sécurité ou racket ?

Comme chaque début d’année, les chiffres de la sécurité routière se mettent à jour, indiquant le nombre d’accidents survenus sur nos routes, mais aussi de contraventions envoyées depuis des radars fixes, bêtes noires des usagers de la route. L’Express publiait notamment le 30 mars dernier son Top 100 des radars les plus productifs, que vous pouvez retrouver ici. C’est donc l’occasion à nouveau pour nombre d’automobilistes de se demander, vraiment, à qui profite ce genre d’installations.

 

Des radars automatiques pas si utiles que ça

Si le radar automatique reste un bon moyen de responsabiliser les gens, il est toutefois loin d’être une solution miracle contre les excès de vitesse. Pour preuve, le nombre de contraventions éditées en 2014 est légèrement supérieur à celui de 2013. Mais pour des dépassements mineurs.

De nombreux témoignages et enquêtes viennent régulièrement remettre en question le vrai but des radars, qui serait plutôt de faire rentrer de l’argent en masse dans les caisses de l’Etat. Nous pourrions également invoquer ces situations dans lesquels le radar devient une véritable arnaque, comme celle du tunnel de l’autoroute A86. En effet, il y a un mois, on apprenait que sur une portion de 20km, 12 radars fixes avaient été installés, soit un tous les 1,7 km !

De plus, on note que si le nombre de flash a augmenté, celui des accidents, lui, a chuté. Sans toutefois nier l’importance des limites de vitesse pour la sécurité, ces chiffres tendent toutefois à expliquer que les radars ne sont pas forcément très efficaces. Et pour cause : ils sont principalement installés sur les autoroutes, qui comptent 6% des accidents de la route. Les voies départementales, pourtant les plus dangereuses, sont plutôt surveillées ponctuellement par des radars mobiles.

 

Le radar dissuasif, un bon compromis

Source : Net Collectivités

Source : Net Collectivités

Afin de limiter les accidents et de protéger leurs administrés, de nombreuses collectivités choisissent, plutôt que la sanction, d’investir en pédagogie. Ces dernières années, on a donc pu voir fleurir le long des routes de campagne et au cœur des agglomérations ce drôle de boitier qui vous indique votre vitesse : le radar dissuasif.

Souvent d’un message invitant à ralentir, le chiffre annoncé en vert (si vous respectez la vitesse) ou en rouge (si vous le dépassez) aura tendance à rapidement vous faire ralentir. En effet, il n’y a pas mieux pour prendre conscience de sa vitesse réelle, mais aussi pour vous rappeler que vous vous trouvez certainement dans une zone à risque, proche des écoles, et potentiellement surveillée par un radar mobile.

Et ca marche ! Sans remplir les caisses, bien sûr.

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